mercredi 18 août 2010

Sakineh, ou l’hypocrisie des Beaux Esprits (lettre à BHL)

Voici que Libération fait sa Une de la condamnation de Sakineh, citoyenne iranienne, à la lapidation. Voici que de brillants intellectuels (les mêmes que ceux qui réclamaient hier la libération du pédophile Polanski) hurlent contre cette condamnation d’une femme jugée pour adultère et tentative de meurtre sur son époux.

Cet appel, si pathétique et justifié, aux yeux de nos valeurs chrétiennes, soit il, est un superbe morceau d’hypocrisie et de langue de bois boboïste !

Qu’est il, dans ce morceau de « bravoure », reproché à cette condamnation ?

• Elle serait injustifiée puisque basée sur des aveux extorqués sous la contrainte.
• L’inhumanité du châtiment qui s’apparente à une torture

Autrement dit, cette gazette de petit-bourgeois, relayant les esprits des beaux quartiers parisiens, remet tout en cause sauf… le droit de condamner à mort pour adultère !
Tout en cause sauf cette loi imbécile, cynique, barbare, inhumaine et rétrograde qui s’appelle la charia.

Car c’est au nom de la charia que cette décision de justice est prise.


Messieurs les germanopratins, Monsieur Levy, cessez de faire le grand écart !

La condamnation de Sakineh était-elle scandaleuse parce qu’entachée d’irrégularité judiciaire ou scandaleuse parce qu’archaïque, barbare et rétrograde ?

Mettez-vous au clair et dites le franchement à ceux que vous appelez à signer.

Soit vous contestez la décision de justice et vous montrez votre vrai visage, islamophile, ne remettant pas en cause la charia, considérant son application comme normale, approuvant par votre silence toutes les valeurs qu’elle véhicule.
Soit vous contestez le fondement même du jugement. Dès lors, il vous faut vous engager plus avant. Il vous faut reconnaître que la charia est une monstruosité et qu’il est un devoir de la combattre où qu’elle s’applique dans le monde. Que l’ONU serait plus avertie de prendre des résolutions garantissant aux victimes de la charia des droits et des recours plutôt que des résolutions obscurantistes et protégeant les adeptes de la tyrannie (cf. ONU A/HRC/13/L.1)

Mais voilà, cet aveu, ce cri, lâches comme vous êtes, vous ne le pousserez pas. Il remettrait en cause toute votre idéologie de soumission et de collaboration avec l’islam. Reconnaître qu’il y a des femmes lapidées pour adultère dans tous les pays musulmans, Egypte, Maroc, Afghanistan, Irak, Pakistan, Arabie Saoudite, Yémen, Somalie, et pas seulement en Iran, reconnaître qu’il n’y AUCUNE femme lapidée pour adultère dans des pays non-musulmans, c’est trop vous demander. Ce faisant, vous désigneriez le vrai coupable, l’islam, et ça, il n’en n’est pas question !

Devant l’appel à signer cette pétition en faveur de Sakineh, le Français de base se demande :

Comment Libération, comment Monsieur Lévy pensent ils à la fois, en même temps, condamner la lapidation de femmes adultères et applaudir la construction d’un mosquée sur Ground Zéro ? Comment peuvent ils à la fois, en même temps, appeler à signer une pétition contre la lapidation de Sakineh et appeler à la construction de mosquées en France ?

La réponse est simple :

En affirmant de manière péremptoire qu’il n’y a pas de lien entre les deux.
C’est simple, il suffisait de le dire : Il n’y a pas de lien entre la lapidation et la charia, pas de lien entre la charia et l’islam et pas de lien entre l’islam et les mosquées. Voici nos germanopratins qui découvrent les vertus de la segmentation !

Combien de fois n’avons-nous entendu ce genre de discours ! Le parti nazi n’était pas monolithique, et opter pour une attitude radicale à son égard risquait fort de renforcer le pouvoir des extrêmes. Vinrent les accords de Munich, la guerre, l’horreur. Combien de mensonges ne nous a-t-on pas raconter sur le communisme pour nous le faire avaler ? Toujours de la même façon, toujours en segmentant les discours, toujours en occultant, toujours en mentant. Que les excès du XX ième siècle servent au XXI ième ! Sachons reconnaître pour telles les idéologies totalitaires et rétrogrades, sachons reconnaître pour tels les petits bourgeois collabos, toujours près à toutes les compromissions pour sauver leurs petits intérêts matériels.

Allons, Messieurs, réveillez vous, levez vous, car il s’approche le jour où l’infamie vous touchera et où vous chercherez désespérément quelqu’un autour de vous pour prendre votre défense. Tous auront disparu, tout aura disparu. Jusqu’à votre propre nom (N’est ce pas, M. Hirsch ?).

PS :

J’entends s’élever la voix des pseudo ethnos scientos idéologues qui affirment que la lapidation existait avant l’islam, qu’elle est un héritage culturel pré-islamique et donc, de ce fait non rattachable à l’islam proprement dit. La lapidation de la femme adultère était la norme dans l’ancienne loi hébraïque. Elle ne l’est plus aujourd’hui. Elle est toujours la norme dans la loi coranique. Qui, le premier, a remis cela en cause ? Qui a inspiré le code des valeurs qui régit aujourd’hui les sociétés occidentales ? Celui qui a répondu lorsque, non dépourvus d’arrière-pensée, certains sont venus lui présenter une femme adultère, « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ». Celui-là a rompu la loi et prêché une autre approche, celle du pardon.
Mais voilà, quatre siècles plus tard, un obscurantiste désigné par certains comme prophète, placé devant la même situation, a ordonné la lapidation de la femme. Et le « texte sacré » narrant cet épisode s’étale sur le supplice de la victime, nommant tour à tour les bourreaux. Celui-ci a inscrit, par ses actes et l’ordre de supplicier, la lapidation dans l’ordre du monde musulman. C’est cet ordre que « l’honnête homme » d’aujourd’hui se doit de dénoncer.

Il y a des millions de Sakineh à sauver.
Courage ! Force ! et Volonté !

mardi 17 août 2010

Quand l’imposture climatique devient l’imposture écologique.

La lutte contre le réchauffement climatique a du plomb dans l'aile. Non pas que le mensonge soit officiellement abandonné, mais la simple réalité des faits, le simple « bon sens » et… les dures réalités de l’économie n’incitent pas les dirigeants mondiaux à poursuivre cette chimère de la « lutte contre le réchauffement climatique ». Petit à petit, l’idéologie ethnocentriste qui rattachait coûte que coûte le réchauffement de la planète à l’activité humaine (pour ceux qui ont raté un épisode, lire ici) perd du terrain, même auprès des pontes du Boboïsme absolu et de la pensée unique comme le Sieur Obama.

La semaine passée, des négociations internationales se tenaient à Bonn, en Allemagne, en prévision du prochain sommet sur le climat programmé entre le 29 novembre et le 10 décembre, à Cancún, au Mexique. Au final, pas un seul progrès sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ces gaz soi-disant responsables du réchauffement climatique (dioxyde de carbone et méthane principalement). La tendance serait même à l'oubli des quelques engagements manifestés en décembre 2009 lors du sommet de Copenhague. La défiance entre les pays participants est totale. Les USA, qui s’étaient engagés, n’ont toujours pas ratifié les accords de Kyoto et ont repoussé aux calendes grecques leur loi sur les émissions de CO2. La Chine et l’Inde qui sont avec les USA les plus gros pollueurs du monde refusent quelque engagement tant qu’il n’est pas global.
À ce jour, tout indique que le sommet de Cancún ne verra pas la conclusion d'un nouvel accord international. Celui-ci sera repoussé au sommet de Johannesburg, en Afrique du Sud, à la fin 2011.

Faut il s’en réjouir ?

Au risque d’étonner mes lecteurs, je dirai que non.

Si la cause humaine du réchauffement climatique est un mythe contre lequel il était à peu près aussi stupide de se lancer que d’aller à la conquête « du bout du monde », il avait pour intérêt d’avoir mis autour de la table les dirigeants de tous les pays du monde sur une problématique, certes fausse, mais touchant à l‘écologie.

Et l’urgence écologique existe !

La déforestation est un vrai problème écologique. La gestion des ressources en eau potable et leur captation par des Etats au détriment de populations environnantes est un vrai problème. L’exploitation à ciel ouvert de mines, la pollution des fonds marins, les normes d’exploitation et de transport du pétrole, la captation par un ou deux Etats (en particulier la Chine) de terres contenant des minerais rares est un vrai problème. La gestion des déchets nucléaires est un vrai problème. La gestion des rejets industriels dans des pays comme la Chine (qui fait des efforts) ou l’Inde (qui s’en fout royalement) est un vrai problème. La pollution aérienne et souterraine de pays « enfouisseurs » est un vrai problème, l’épuisement des énergies fossiles est un vrai problème.

Tous ces problèmes sont désespérément laissés de côté.

A qui la faute ? A ces stupides idéologues ethnocentristes qui ont, par intrigues et par force lobbying, pris la parole sans compétences pour ne faire tourner le débat de l’environnement, de la terre, qu’autour de leur idéologie, « l’homme peut tout et doit se mettre au service de la planète ».

Ainsi, aux yeux de ces obscurantistes, le cours de la vie de la planète n’est dépendant que des actes et des actions de sa composante humaine. Cette idéologie absurde nie la simple évidence scientifique : La planète a un petit peu plus de 4 milliards d’années. La vie s’y développe depuis 3 milliards d’années. On estime que dans les 535 millions d’années qui ont précédé l’apparition de la vie humaine, il y eut la bagatelle de 5 grandes extinctions d’espèces dominantes (la plus connue pour nous fut les dinosaures, bien qu’ils n’aient jamais été contemporains de l’homme). Et l’homme, dans tout cela ? Cet être vivant autour duquel tout tourne ? Celui qui détermine par son action la température de la planète et l’équilibre de la planète ? Il a à peine 2 millions d’années ! Mais comment a-t-elle fait, cette terre, pour vivre, se réchauffer, se refroidir, fracturer ses continents, inverser sa polarité, s’incliner, se submerger d’eau, faire apparaître des continents, creuser des lits de torrents, recouvrir le Sahara de forêts luxuriantes…. Sans l’homme et pendant 4.1milliards d’années sur 4.4 d’existence?

Mais, allez vous me dire, si l’homme n’a pas d’influence sur la destinée de la planète, s’il n’est, à l’échelle de celle-ci, qu’un facteur plutôt insignifiant de son évolution, pourquoi se préoccuper d’écologie ?

Parce que l’écologie ne veut pas dire « mettre l’homme au service de la planète » comme voudraient nous le faire croire les grands prêtres du culte païen de la déesse Gaïa. Mais « gérer au mieux les ressources que la planète met à notre disposition ». Gérer l’eau douce, c’est assurer l’avenir de l’homme. Gérer les déchets radioactifs, c’est gérer l’avenir de l’homme. Gérer les pollutions aériennes et souterraines, c’est gérer l’avenir de l’homme. Demain, et là je m’adresse à Messieurs les pseudo écolos, adeptes du culte de Gaïa, l’être humain peut disparaître, il peut y avoir une pollution telle que la vie humaine disparaît, que même une partie importante de la faune et de la flore connues disparaissent, la terre continuera de vivre et la vie de se développer…. Sous d’autres formes.

Remettons donc les valeurs à leur place.

L’écologie n’a pas pour objectif de préserver la planète pour d’obscures raisons idéologiques ou religieuses. L’écologie a pour objectif de préserver les ressources de la planète dans l’objectif de faire durer le plus longtemps possible la présence humaine à la surface de la terre.
Dans ce contexte, l’échec de la mise en place de négociations internationales sur les sujets capitaux de l’écologie mondiale est grave.

Les acteurs majeurs du développement économique ne sont plus et ne seront définitivement plus les mêmes que ceux du XXième siècle. Rien ne laisse penser qu’ils seront plus « sages » dans leur approche des problèmes écologiques.

Dans ce jeu de dupes, les idéolo-écolos sont de parfaits faire-valoir. L’organisation de grands shows médiatiques (et parfaitement anti-écologiques comme le ballet des avions de Copenhague) permet à la classe politique de donner l’illusion d’une prise en compte du problème, tout en prenant garde de ne jamais aborder les vrais problèmes, ceux qui fâchent. Les ideolos-écolos, tel Monsieur Rajendra K. Pachauri étant désormais largement compromis dans des liens forts rémunérateurs avec les principaux acteurs économiques mondiaux, ils sont dépendants, telles des marionnettes, de ceux qui, le moment venu, n’hésiteront pas à dénoncer leurs compromissions et leurs mensonges. Ils auront joué leur rôle.

Qu’adviendra-t-il de la problématique écologique ?

A terme, la raison l’emportera, de gré ou de force. Les problèmes écologiques, nous les gèrerons ou nous les subirons. Les éviter n’est pas une option envisageable.
On peut toujours rêver qu’ils deviennent un véritable sujet de relations internationales et qu’ils soient traités au niveau de l’ONU (qui trouverait là une raison d’être).
On peut aussi craindre qu’ils ne soient pas pris en compte à leur juste mesure dans les années qui viennent. Alors, la première conséquence sera l’apparition de guerres « chaudes », traditionnelles, autour des thèmes évoqués, eau douce, terres rares, nucléaire, pollutions.
Dans tous les cas, pour la première fois, l’échec du mouvement écologiste lui sera directement imputable. C’est l’idéologisation de l‘écologie qui aura provoqué son échec, contrairement à celui de ma génération, vaincue par les lobbys pétroliers ou celle de mes parents et grands parents, vaincue par le productivisme au service du peuple.
Probablement faudra-t-il encore une ou deux générations pour que ré-émerge une nouvelle pensée écologique qui se poussera du col pour se faire entendre. Souhaitons qu’elle ne prenne pas le travers de l’idéologie et du combat politique partisan et surtout, qu’elle ne se compromette pas avec les acteurs économiques privés.