lundi 8 mars 2010

Anniversaire de la disparition du camarade Staline


Staline est décédé le 5 (ou 6) mars 1953.

Ce tortionnaire, ce génocidaire (les députés ukrainiens ont voté le 28 novembre 2006 une loi reconnaissant que «la famine provoquée par les Soviétiques entre 1932 et 33 est un génocide contre le peuple ukrainien») qui assassinat plus de 10 millions de ses compatriotes en les affamant, dont quatre millions pour avoir commis le simple crime d'être fidèles à Rome, ce fou furieux qui n'hésitait pas à tuer lui même d'un coup de revolver celui qui lui tenait tête, qui a assassiné sa propre femme, fait déporter des millions d'hommes et de femmes en les présentant comme ennemis du peuple alors qu'il s'agissait de constituer un réservoir d'esclaves dont la vie ne comptait pas, l'allié de Hitler qui asservit les pays baltes, la Pologne, dont il massacra les officiers à Katyn, qui incita ses armées à la plus terrible des barbaries lors de leur avancée en Europe, qui ne respecta aucun de ses engagements à l'égard des pays de l'Europe centrale qu'il asservit, bref, le plus grand bourreau de l'histoire humaine fut ainsi célébré en France:

* Le siège parisien du parti communiste ainsi que toutes les mairies communistes sont entièrement drapés de noir.
* Le titre de l’édition spéciale de L'Humanité qui annonce la mort de Staline : « Deuil pour tous les peuples qui expriment dans le plus grand recueillement leur amour pour le grand Staline ».



Le journal communiste consacre plusieurs pages à l’évènement produisant des articles de Jacques Duclos, Maurice Thorez, des textes de Staline, Malenkov, l’éditorial de la Pravda, et une page entière sous le titre « Staline, notre maître en socialisme ».

Ne croyez surtout pas que l'admiration pour le dictateur s'est cantonnée aux communistes:

* À la Chambre des députés, le président Édouard Herriot réclame une minute de silence en mémoire du vainqueur de Hitler et du modernisateur de l'Union soviétique. Seuls deux députés refusent de se lever.

* Des réunions publiques et des arrêts de travail furent organisés dans un grand nombre de villes à l'initiative de la CGT.

* Les rues et avenues Staline commencent à fleurir dans les communes tenues par des communistes. (épisode de Sotteville (à côté de Rouen) ou police et manifestants se frictionnèrent)

* Le 12 mars, Les Lettres françaises publient en première page un portrait de Staline par Picasso.



Ce portrait provoque la colère de Louis Aragon et du PCF qui reprochent à Picasso de n'avoir pas traité le portrait de Staline avec assez de réalisme : « on peut inventer des fleurs, des chèvres, des taureaux, et même des hommes, des femmes - mais notre Staline, on ne peut pas l’inventer. Parce que, pour Staline, l’invention – même si Picasso est l’inventeur – est forcément inférieure à la réalité. Incomplète et par conséquent infidèle. » (Aragon).

* Le Monde, enfin, titre « Le maréchal Staline est mort » sur cinq colonnes et consacre quatre pages à l’événement. Dans un éditorial intitulé « L’homme et son héritage » on peut lire : « Staline restera sans doute l’homme qui a réconcilié la Russie et la révolution au point des les rendre inséparables . Elle a aussi permis à l’homme de remporter sur la nature quelques-unes de ses plus magnifiques victoires. » Eh oui, le Monde fut un ardant propagandiste de ce productivisme matérialiste dont notre environnement a tant souffert. Cela explique peut être l'outrance de son actuel dévouement à l'idéologie pseudo-écologique.....


Voici, pour achever ce petit rappel historique, un extrait des informations télévisées: http://www.ina.fr/video/AFE85004974/staline-est-mort.fr.html


Quel est, allez vous me dire, l'intérêt de ce petit rappel historique?


C'est très simple:


Comparez ce que vous disaient hier les medias tout puissants, la quasi unanimité des parlementaires, l'intelligentsia artistique et "culturelle" sur Staline et le communisme avec ce que ces mêmes en disent aujourd'hui.


Puis, écoutez ce qu'ils vous disent TOUS, ces médias, ces pseudos intellos, ces politiciens du monde d'aujourd'hui. Et demandez vous simplement:


"Ne sont ils pas en train de me mentir aujourd'hui sur le monde d'aujourd'hui comme ils me mentaient hier sur le monde d'hier?"

Étudier hier, c'est comprendre aujourd'hui. La preuve, le gouvernement supprime l'histoire des programmes scolaires. Sans référence, sans connaissance, le peuple ne pourra plus analyser et comprendre.

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