samedi 4 octobre 2008

Heureusement qu'il ne tient pas ses promesses!

Le discours de Toulon de notre Président de la République fut très beau, très émouvant. J'ai particulièrement apprécié le passage sur les financiers irresponsables jetés en pâture aux masses populaires. J'eus du mal à réprimer un petit sourire lors de l'évocation des ménages français heureusement faiblement endettés. La condamnation sans réserve des parachutes dorés avait des accents de socialdémagogie que nous avons l'habitude d'entendre sur d'autres lèvres.

Oui, c'est vrai camarade Devedjian, que lorsqu'on se dit qu'en ces temps mouvementés nous pourrions avoir "la" Royal à l'Elysée, nous avons rétrospectivement peur. N'empêche, nous avons hérité d'un fieffé loustic! Si l'en est un avec qui le comparatif "il a dit/ il a fait" ferait peur à n'importe quel apprenti politicien, c'est bien notre Sarko national!

La crise que nous connaissons a son origine dans le système inique des crédits hypothécaires in fine mis en place aux USA (pour ceux qui auraient besoin de réviser les tenants et aboutissants de cette crise, reportez vous sur mon site professionnel: http://www.maviemonargent.fr/la_crise.html ) or, qu'en disait le candidat Sarkosy durant sa campagne?
"Les ménages français sont aujourd'hui les moins endettés d'Europe. Or, une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C'est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l'Etat intervienne pour garantir l'accès au crédit des personnes malades. Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l'hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l'emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants."
Vous n'y croyez pas, vous avez un doute? Consultez vous-même: http://www.u-m-p.org/propositions/index.php?id=credit_hypothecaire Heureusement qu'il ne tient pas ses promesses, nous serions autrement plus dans la m....


Tenez, le coup des parachutes dorés, par exemple: Qui eut l'outrecuidance de s'augmenter de 200% en arrivant à son nouveau poste? Un patron de grande société, un brillant économiste recruté à prix d'or par une entreprise privée, un de ces affreux dirigeants d'entreprise que l'on jette en pâture à la populace? Que nenni, il s'agit de notre blingbling national himself! Le grand donneur de leçons qui critique, conteste et s'engage à interdire aux actionnaires
privés de sociétés privées le droit de rémunérer leurs employés de la manière et du montant qu'ils décident s'est auto-octroyé un joli traitement sur les deniers publics.

Mieux, dans la série parachutes dorés, il a octroyé à tous les députés le privilège de conserver leur traitement pendant cinq ans (une législature) après avoir été lourdés par le suffrage populaire. Résultat, lorsque vous élisez un député, vous en payez deux. Vous n'êtes pas content de votre député dont le bilan est excécrable, ce n'est pas grave, il n'a pas à répondre de son bilan, ses revenus sont garantis cinq années encore (imaginez qu'ils se mettent d'accord à deux et alternent, ils ont leurs petit traitement de 11000€ et des brouettes d'assuré ad vitam eternam). Mais cela, bien sûr, pas question d'y toucher, c'est le grand donneur de leçons moralisateur qui l'a instauré avec l'argent public, sans consultation populaire (les actionnaires de l'Etat, c'est nous) et soyez tranquilles que cela ne s'apparente en rien à des parachutes dorés, non, non, non. Avant, le politicien Sarkosy m'énervait parceque je trouvais qu'il n'avait pas d'idée, qu'il était en permanence accroché aux sondages, aux études d'opinion et calquait ses déclarations sur leurs résultats. Maintenant, je trouve qu'il n'a toujours pas d'idée mais qu'en plus, il ne lit même plus les études marketing et se contente des bonnes vieilles recettes démagogiques. Les salades anti riches, les bouc émissaires, le tout amplifié par une presse aux ordres, régulièrement chouchoutée par la Carla-bobo qui fait "salon où causent les médias" dans son hôtel particulier.
Comme disait le vieil Edgar Faure, Maître ès démagogie, "ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent..."

Je ne suis même pas sûr que notre girouette élyséenne soit capable de sentir le vent quand il tournera pour se mettre debout et le drosser sur les rochers.

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